Résidences pour aînés : options et besoins
Dans le cadre sa maîtrise, Fanny Leblanc, boursière de l’Institut, s’est intéressée aux types de résidences disponibles pour les personnes aînées ayant une déficience intellectuelle dans la ville de Québec. Elle a ensuite récolté les besoins des personnes aînées et l’appréciation de leurs milieux de vie. Si les résultats ne peuvent être généralisés à l’ensemble du Québec, elle émet des recommandations simples et pertinentes pour faciliter la transition de ces personnes vers leurs nouvelles résidences.
Nous lui avons adressé quelques questions pour mieux comprendre son parcours et ses découvertes.
Pourquoi vous êtes-vous intéressée aux options résidentielles pour les personnes aînées présentant une déficience intellectuelle?
J’ai travaillé pour l’Association québécoise pour l’intégration sociale, où j’avais le mandat de développer un projet résidentiel. Pour mon retour aux études, je souhaitais donc réaliser une maîtrise auprès des personnes présentant une déficience intellectuelle. C’est ainsi que j’ai découvert la professeure Élise Milot. Son enthousiasme pour cette clientèle, en particulier la clientèle aînée, m’a motivé à entamer ma maîtrise.
Quelles sont les options résidentielles pour cette clientèle?
Elles sont nombreuses. Dans mon projet, j’ai rencontré 10 personnes qui vivaient dans 5 milieux bien différents les uns des autres, soit en appartement, en chambre et pension, en résidences pour aînés, dans la maison familiale, en résidence de type familiale.
Dans votre mémoire, vous émettez deux principales recommandations. Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste concrètement ces recommandations?
En fait, les recommandations répondent aux différents problèmes qui sont présentés sous la forme de constats dans mon mémoire. Parmi ces constats, j’ai remarqué que les personnes ayant une déficience intellectuelle et leur famille planifient rarement leurs vieux jours et leur transition vers une ressource résidentielle. Je recommande donc que les intervenants sensibilisent les familles et les personnes présentant une déficience intellectuelle à l’importance de le faire. Cette planification doit se faire selon les finances de la personne, ses caractéristiques, ses besoins et ses intérêts. Je crois qu’il faut vraiment éviter de relocaliser une personne en situation d’urgence, car cela la déracine de sa communauté.
La deuxième recommandation de mon mémoire consiste à offrir à ces personnes des milieux résidentiels qui favorisent leur participation sociale et leur bien-être. Après mûres réflexions, je ne suis pas d’avis que l’on doit mettre en place des milieux résidentiels dédiés spécifiquement à ces personnes. Je propose plutôt qu’elles soient inclues dans les milieux déjà existants. Cela implique toutefois de former le personnel et de sensibiliser les résidents aux particularités des personnes présentant une déficience intellectuelle.
Et maintenant que votre projet est terminé, quels sont vos prochains objectifs?
Je travaille en ce moment comme professionnelle de recherche, un mandat qui me plaît beaucoup. Je m’intéresse aussi au développement des pratiques. Je serais intéressée par un mandat d’agente de planification dans le réseau de la santé et des services sociaux ou un mandat en organisation communautaire.