Effets d'un groupe de codéveloppement professionnel sur les intervenants
Dans le cadre de sa maîtrise, Charlie-Anne Bélanger-Simard, boursière de l’Institut, a décrit les effets d’un groupe de codéveloppement professionnel sur quelques intervenants qui implantaient le programme L’ABC du comportement d’enfants ayant un TSA : des parents en action! Bien que les résultats ne peuvent être généralisés à l’ensemble du Québec, ils ont permis de faire ressortir ce que les intervenants apprécient de cette approche ainsi que des recommandations.
Nous lui avons adressé quelques questions pour mieux comprendre son parcours et ses découvertes.
Racontez-nous une découverte inusitée de votre projet?
Ce qui m’a le plus surprise, c’est la mobilisation des intervenants. Non pas que j’en doutais, mais la qualité de leur engagement m’a vraiment impressionné. Ils ont participé aux 10 séances avec beaucoup d’intérêt, et ce, malgré leur horaire chargé et les déplacements sur de longues distances pour certains d’entre eux. J’ai aussi senti une belle ouverture de la part de l’employeur. Je me suis sentie bien accueillie par le CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue.
Quelle est selon vous sa principale retombée?
Je me fais souvent demander : « Qu’est-ce que ça mange en hiver un groupe de codéveloppement professionnel ? » Mon projet a permis, je crois, de faire connaître l’approche et de la démystifier. Les intervenants ont pu l’expérimenter et constater d’eux-mêmes qu’elle est plutôt simple à implanter.
Qu’est-ce que ça mange en hiver un groupe de codéveloppement professionnel?
C’est une approche réalisée par et pour les intervenants. Je suis tombée sous le charme de cette approche lors de mes études et je trouvais important de la faire découvrir aux intervenants. Le principe est assez simple : à chaque rencontre, un intervenant « client » soumet un problème qu’il rencontre à d’autres intervenants, les « consultants ». Au cœur de cette démarche, il y a un animateur. Elle leur permet de se soutenir mutuellement et d’apprendre les uns des autres.
Et maintenant que votre projet est terminé, quels sont vos prochains objectifs?
Ce projet a été pour moi une belle initiation au monde de la recherche. J’ai d’ailleurs fait le choix de poursuivre mes études au doctorat. Le sujet reste encore à définir, mais j’aimerais documenter la manière dont les policiers perçoivent les personnes autistes et son influence sur leurs interventions auprès d’eux. Mes études m’ont aussi permis de travailler à titre d’agente de planification, de programmation et de recherche au CIUSSSS du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Pour en savoir plus, consultez le mémoire de Charlie-Anne Bélanger-Simard.